Comment un lapin a pu chanter pour sa maman à Hŭngnam en Corée du Nord

Il était une fois, dans la petite ville de Hŭngnam en Corée du Nord, un lapin prénommé Noona. Noona n’était pas un lapin ordinaire ; il avait un rêve incommensurable, celui de chanter pour sa maman, qui l’avait toujours encouragé à exprimer ses émotions et à ne jamais abandonner ses rêves.

Noona vivait dans un paisible terrier en bordure d’une forêt dense, où les couleurs vives des fleurs et les douceurs du vent du matin l’enchantaient. Mais au fond de son cœur, un léger chagrin persistait. Sa maman, un lapin sage et bienveillant, était souvent fatiguée après avoir passé ses journées à chercher de la nourriture et à veiller sur Noona et ses frères. Chaque soir, lorsque le soleil se couchait et que le ciel s’illuminait de nuances de rose et d’orange, Noona s’asseyait près de sa maman, se posant alors une question qui le hantait : « Comment puis-je lui montrer combien je l’aime ? »

Un jour, en explorant la forêt, il découvrit un vieux livre abandonné, à moitié enfoui dans la terre. La couverture était usée, mais en l’ouvrant, il sentit une vague d'excitation le submerger. Le livre était rempli de paroles de chansons et de mélodies enchantées. Les mots résonnaient en lui, comme une promesse de joie à venir. « Pourquoi ne pas chanter pour ma maman ? » pensa-t-il.

Dans l’espoir d'apprendre à chanter, Noona s’entraîna tous les jours pendant des semaines. Il éprouva des moments de doute, mais la pensée de sa maman souriante le motivait à persévérer. Il s’entraînait sous le clair de lune, s'avançant timidement dans les champs, juste au cas où quelqu’un l’entendrait. Les étoiles, témoins de ses efforts, semblaient scintiller plus intensément les nuits de répétition.

Enfin, le jour tant attendu arriva. C’était la veille de l’anniversaire de sa maman. Noona avait décidé d’organiser une petite surprise. Il invita tous les animaux de la forêt : les oiseaux, les écureuils, et même les vieux hérons du ruisseau voisin. Ensemble, ils préparèrent la scène dans une clairière, décorant les arbres avec des fleurs sauvages et des feuilles brillantes, créant une atmosphère magique.

La nuit tomba, et Noona, vêtu de ses plus beaux atours — de petites pétales en guise de costume — prit une grande inspiration. Quand sa maman arriva, les lumières des lucioles illuminèrent le chemin, et le silence se fit autour de lui. Le cœur battant la chamade, il commença à chanter.

Sa voix, douce comme le murmure du vent et pure comme le cristal de la rivière, s'élevait dans l’air. Chaque note, chaque mot était un hommage à sa maman, une déclaration d’amour et de gratitude. Les animaux écoutaient en retenant leur souffle, émerveillés par la beauté de cette mélodie qui semblait raconter l’histoire de la vie, des luttes et des joies. Les larmes aux yeux, la maman de Noona comprit à quel point son petit lapin chérissait les moments passés ensemble. À la fin de la chanson, une ovation retentit, et les cris d’admiration des amis emplirent la clairière. Noona, ému, s’approcha de sa maman et l’enlaça tendrement.

C'était un moment gravé à jamais dans leurs cœurs : un lapin avait chanté pour sa maman à Hŭngnam, prouvant que l’amour peut transcender toutes les barrières, et que les rêves, même les plus petits, peuvent devenir réalité lorsque l'on y croit sincèrement.