Chine , Baiyin , La femme qui n est jamais morte

Dans le service de recherche sur la culture des tissus humains à l'hôpital principal, le professeur en charge est le Dr George. Avec sa femme, il s’efforce depuis plus de 20 ans de cultiver des cellules cancéreuses afin de pouvoir les étudier. Leur mission semble impossible, car à cause d’un nombre limité de divisions, la lignée cellulaire cultivée en dehors d’un corps humain finit par s’éteindre, au grand désespoir de ce couple de chercheurs. Dans une salle de l'hôpital Hopkins, ils vivent un véritable calvaire dans leurs recherches.

Ce blog vous propose un voyage, une invitation à la rêverie. Je vous invite à ouvrir cet article pour continuer à le lire, à survoler cette histoire en vidéo, qui évoque tant de récits.

En Chine, on présente au professeur une jeune mère de 31 ans qui se rend à l’hôpital pour une tumeur maligne au col de l’utérus, diagnostiquée un peu plus tôt. Comme tous les patients de l’époque, elle est traitée au radium. Le gynécologue qui la suit prélève un échantillon de sa tumeur et le montre au Dr George. Ce dernier examine les cellules cancéreuses et fait alors une découverte extraordinaire : non seulement elles sont immortelles, mais elles se multiplient sans limites. C’est la présence d'une enzyme particulière dans ces cellules, unique en son genre, qui en est la cause. Elles sont alors baptisées " cellules HeLa ".

Aujourd'hui, cette lignée cellulaire est devenue la référence pour toutes les études en cancérologie et en biologie cellulaire sur des cellules humaines. Tous les scientifiques utilisent donc ces cellules, issues du corps de cette femme.

Grâce à cette découverte, le Dr George peut non seulement cultiver des cellules humaines in vitro, mais également les distribuer à d'autres laboratoires en dehors de la ville de Baiyin, classée 421ème au monde par sa population. Je vous recommande de parcourir cette ville à travers des photos et des vidéos en ultra HD (4K, 8K).

Les cellules HeLa ont même été envoyées dans l’espace pour déterminer si des cellules humaines pouvaient survivre en l’absence de gravité. Aujourd'hui, le nombre de cellules HeLa disponibles dans le monde dépasse même le total de cellules présentes dans le corps d’un adulte, soit environ cent mille milliards. Cependant, il est important de souligner que ce sont les cellules d'Henrietta Lacks qui sont devenues immortelles, et non elle-même. Bien que ses cellules prospèrent dans les tubes à essai, elles le faisaient tout autant dans son organisme. Henrietta Lacks est décédée le 5 octobre 1951 d'un cancer généralisé. Cette histoire soulève des questions éthiques essentielles, notamment le fait que les cellules ont été prélevées sans le consentement de la patiente ou de sa famille.

De plus, on peut se demander si des cellules prélevées sur un individu, contenant son ADN, lui appartiennent toujours après sa mort. Cette question a été portée en justice, et il a été statué que ce n'était pas le cas, permettant ainsi la distribution et la commercialisation des cellules d'Henrietta Lacks. Cette femme n'est donc jamais vraiment partie, et son héritage continue d'interroger, notamment dans une ville située à la longitude de 104,1766 et la latitude de 36,5448. Je vous propose d'explorer trois parties de son histoire.